La loi de 2005 imposait aux établissements recevant du public, donc aux administrations publiques et plus généralement aux communes, de rendre les lieux et les transports publics accessibles aux personnes handicapées. Mais un projet de loi permettant au gouvernement à légiférer par ordonnance afin d’allonger le délai devait être présenté au Conseil des ministres.
Le changement de gouvernement ne fait que retarder cette décision afin d’accorder un sursis de trois à neuf ans pour se mettre en conformité.
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Jean-Louis Garcia, Président de la fédération des Associations pour adultes et jeunes handicapés (APAJH) regrette le « manque de volonté » et compare la France avec ses voisins européens : « Certains pays sont nettement en avance, pas pour des raisons législatives, mais parce qu’il y a une volonté politique et une conception de la différence qui n’est pas la même. Les pays du Nord de l’Europe ont organisé le vivre-ensemble. On a pu mesurer aussi à l’occasion des Jeux Paralympiques de Londres, en 2012, que la place de la personne handicapée en Angleterre n’était pas la même que dans notre pays ».
Barcelone, Londres, Stockholm, Berlin, mais aussi en France Grenoble (2ème prix « access city award » en 2013) et Nantes ont fait des efforts importants et ne perçoivent pas l’accessibilité « comme une contrainte supplémentaire mais comme une obligation que les pouvoirs publics doivent à la société, et comme du bénéfice pour tout le monde » selon Pascale Ribes, vice-présidente de l’Association des Paralysés de France (APF).
Dans les pays où l’accessibilité est la plus avancée, la règlementation est moins directive qu’en France et permet des ajustements plus souples. En Suède la loi demande simplement « de détruire les obstacles faciles à supprimer » et en Grande Bretagne, de faire des « adaptations raisonnables ».