A l’origine, promesse de François Hollande, la Banque publique d’investissement (BPI) s’organise, mais sous le contrôle presque exclusif de l’Etat et de la Caisse des dépôts.
Ce projet devait incarner le renouveau de la politique industrielle et la mise au pas de la finance au service de l’économie. Pour le candidat Hollande : « Je créerai une banque publique d’investissement qui, en complément des fonds régionaux, accompagnera le développement des entreprises stratégiques. Je permettrai aux régions, pivots de l’animation économique, de prendre des participations dans les entreprises ».
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Mais la déclaration d’intention passée et dans la phase de mise en œuvre, les régions et les départements sont écartés sans ménagement. Les Présidents de Conseil généraux et Régionaux ont cru à la réalisation d’un modèle de banque mutualiste avec des établissements dans chaque région et au service des intérêts locaux. C’était sans compter sur le poids du ministère des finances. Pierre Moscovici, nouveau ministre de l’économie, commande, le 26 juin 2012 à l’inspection générale des Finances un rapport sur le projet de Banque publique d’investissement. Dans le courant de l’été, le résultat est présenté par Bruno Parent : « Il serait pertinent de conserver une banque nationale ».
L’enjeu est pourtant de taille pour les régions : peser sur les investissements locaux, avoir une influence dans les choix d’investissement et surtout être réactif pour venir en aide à une entreprise en difficulté et avoir une marge de manœuvre pour débloquer rapidement 10 à 20 millions d’euros pour aider une entreprise.