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Lieutenant de sapeurs-pompiers professionnels : réussir le concours

Les informations sur les missions et le métier sont disponibles dans la fiche Sapeur-pompier professionnel (civil, fonction publique territoriale) : fiche métier.

Concours externe de lieutenant de sapeur-pompiers professionnels

Conditions d’inscription

Pour s’inscrire au concours de lieutenant de sapeurs-pompiers professionnels, il faut :

  • Être titulaire d’un titre ou d’un diplôme sanctionnant deux années de formation classée au moins au niveau III, ou d’une qualification reconnue comme équivalente à l’un de ces titres ou diplômes.
  • Posséder la nationalité française.
  • Jouir de ses droits civiques.
  • Les mentions portées au bulletin n°2 du casier judiciaire doivent être compatibles avec les fonctions de sapeur-pompier.
  • Être en position régulière au regard du code du service national.
  • Avoir une taille égale ou supérieure à 1,60 m.
  • Remplir les conditions d’aptitude spécifiques.

Épreuves du concours externe

Admissibilité

Les épreuves d’admissibilité comprennent :

1. Une note de synthèse à partir d’un dossier d’actualité suivi de la présentation d’une note formulant une appréciation argumentée sur une question posée aux candidats (durée de l’épreuve : trois heures ; coefficient 2).

Cette épreuve a pour objet d’apprécier la cohérence du raisonnement et la qualité d’expression du candidat.

2. Un questionnaire à choix multiple portant sur des éléments essentiels du droit public, des questions européennes, des finances publiques et de la sécurité civile ainsi que sur des connaissances scientifiques et techniques relatives à la gestion des risques et de l’environnement (durée de l’épreuve : deux heures ; coefficient 2).

Cette épreuve a pour objet d’apprécier les connaissances d’ordre institutionnel du candidat ainsi que ses connaissances théoriques utiles à l’exercice des missions confiées à un lieutenant de 1re classe de sapeurs-pompiers professionnels.

Admission

Les épreuves d’admission comprennent :

1. Des épreuves physiques et sportives :
– une épreuve de natation (50 mètres en nage libre) ;
– une épreuve d’endurance cardio-respiratoire (Luc Léger) ;
– une épreuve de souplesse ;
– une épreuve d’endurance musculaire de la ceinture dorso-abdominale (gainage) ;
– une épreuve d’endurance musculaire des membres supérieurs ;
– une épreuve d’endurance des membres inférieurs (Killy).

Ces épreuves sont notées chacune sur 20 sur le fondement d’un barème fixé par arrêté du ministre de l’intérieur. Le total de ces notes est divisé par 6. La note moyenne ainsi obtenue constitue la note des épreuves physiques et sportives qui est affectée du coefficient 2.

Toute note inférieure à 5 sur 20 à l’une de ces épreuves et toute note moyenne inférieure à 10 sur 20 sont éliminatoires.

2. Une épreuve d’entretien avec le jury qui s’articule de la manière suivante :
– présentation du candidat et de ses motivations (cinq minutes au maximum) ;
– exposé du candidat sur un sujet tiré au sort et réponses aux questions du jury (cinq minutes au maximum d’exposé après une préparation de vingt-cinq minutes).

Cette épreuve est destinée à permettre au jury d’apprécier les qualités de réflexion du candidat, ses connaissances générales et sa motivation à devenir lieutenant de 1re classe (durée de l’épreuve : vingt-cinq minutes ; coefficient 4).

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Concours interne de lieutenant de sapeurs-pompiers professionnels

Conditions d’inscription

Le concours interne est ouvert :

  • Aux sapeurs-pompiers professionnels comptant au moins quatre ans de services publics au 1er janvier de l’année au titre de laquelle le concours est organisé.
  • Aux fonctionnaires et agents publics des collectivités territoriales, de l’État, des établissements publics qui en dépendent, y compris ceux mentionnés à l’article 2 de la loi n° 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique hospitalière, aux militaires, ainsi qu’aux agents en fonctions dans une organisation internationale intergouvernementale, comptant au moins quatre ans de services publics au 1er janvier de l’année au titre de laquelle le concours est organisé, et titulaires d’une qualification reconnue comme équivalente à celle de l’emploi opérationnel réservé par leur statut particulier aux sapeurs-pompiers professionnels mentionnés au a par la commission mentionnée à l’article 9 du présent décret.
  • Aux candidats justifiant de quatre ans de services publics auprès d’une administration, un organisme ou un établissement mentionnés au deuxième alinéa du 2° de l’article 36 de la loi du 26 janvier 1984.

Il faut également :

  • Posséder la nationalité française.
  • Jouir de ses droits civiques.
  • Les mentions portées au bulletin n°2 du casier judiciaire doivent être compatibles avec les fonctions de sapeur-pompier.
  • Être en position régulière au regard du code du service national.
  • Avoir une taille égale ou supérieure à 1,60 m.
  • Remplir les conditions d’aptitude spécifiques.

Épreuves du concours interne

Admissibilité

L’épreuve d’admissibilité consiste en la rédaction d’une note administrative à partir des éléments d’un dossier portant sur un cas concret professionnel, permettant d’apprécier les qualités de compréhension et d’expression du candidat, ses capacités d’analyse et de synthèse, ses facultés à argumenter et à soutenir des propositions (durée de l’épreuve : trois heures ; coefficient 3).

Admission

Les épreuves d’admission consistent en :

1. Un questionnaire à choix multiple portant sur les connaissances théoriques pour tenir l’emploi de chef d’agrès tout engin et sur son environnement professionnel (durée de l’épreuve : une heure ; coefficient 1).

2. Une épreuve d’entretien avec le jury ayant pour point de départ une présentation du candidat.

Cet exposé est suivi d’une conversation avec le jury visant à apprécier, le cas échéant sous forme d’une mise en situation professionnelle, la capacité du candidat à analyser son environnement professionnel et à résoudre les problèmes techniques ou d’encadrement les plus fréquemment rencontrés par un lieutenant de 2e classe.

Cette épreuve est destinée à permettre au jury d’apprécier l’expérience professionnelle, la motivation et l’aptitude du candidat à exercer les missions dévolues au grade de lieutenant de 2e classe (durée de l’épreuve : vingt minutes, dont cinq minutes au plus de présentation ; coefficient 4).

Programme de l’épreuve d’admissibilité n°2 – concours externe

Questionnaire à choix multiples portant sur des éléments essentiels du droit public, des questions européennes, des finances publiques et de la sécurité civile ainsi que sur des connaissances scientifiques et techniques relatives à la gestion des risques et de l’environnement.

I. Droit public

1. Droit constitutionnel :

Notions générales sur les institutions politiques : les institutions politiques françaises actuelles ; la Constitution du 4 octobre 1958.

2. Droit administratif et institutions administratives :

A. L’organisation administrative et territoriale de la France : centralisation, déconcentration et décentralisation territoriale (les différentes collectivités territoriales : les communes, les départements et les régions ; les établissements publics de coopération intercommunale) et fonctionnelle (les établissements publics).

B. Le principe de légalité : les sources du droit administratif, la hiérarchie des normes, le contrôle de légalité.

C. L’action administrative : la police administrative ; les activités de service public.

D. Les actes de l’administration : actes administratifs unilatéraux ; contrats.

II. Questions européennes

1. Les grandes étapes de la construction européenne.

2. Les aspects institutionnels :

– l’Union européenne : nature, composantes et compétences ;
– les processus décisionnels.

3. Le droit de l’Union européenne :

– les sources du droit : notamment droit primaire (les traités) et droit dérivé ;
– les différents types d’actes ;
– les principes d’articulation entre le droit de l’Union et le droit interne ; la hiérarchie des normes, le principe de primauté, le principe d’applicabilité directe, l’effet direct.

III. Finances publiques

1. Les grands principes juridiques :

– principes budgétaires : annualité, unité, spécialité, universalité, sincérité ;
– principes fiscaux : légalité de l’impôt, égalité et impôt, nécessité de l’impôt ;
– principes généraux et spécificités de la comptabilité publique (unité de caisse, séparation des ordonnateurs et des comptables).

2. Les concepts relatifs aux recettes :

– catégories de recettes publiques ;
– prélèvements obligatoires ;
– dépenses fiscales.

3. Processus et acteurs des finances publiques :

– administrations financières ;
– gestionnaires, ordonnateurs et comptables (fonctions et responsabilité) ;
– organismes et systèmes de contrôles des finances publiques.

IV. Sécurité civile :

– organisation de la sécurité civile ;
– administration centrale du ministère de l’intérieur ;
– organisation et attributions de la direction chargée de la sécurité civile ;
– pouvoirs de police du préfet et du maire en matière de sécurité civile ;
– principes généraux et modalités d’action des services de secours ;
– organisation générale des services d’incendie et de secours.

V. Connaissances scientifiques et techniques relatives à la gestion des risques, la sécurité et l’environnement

Il est notamment demandé aux candidats de posséder des connaissances dans les domaines suivants :

1. Connaissance des dispositifs de prévention des risques concernant les établissements recevant du public (ERP), les établissements industriels, les établissements à risque, les immeubles d’habitation et les immeubles de grande hauteur (IGH) ;

2. Connaissance des principaux risques (NRBC, technologiques, d’incendie, de pollution, naturels…).

Description et barèmes de la première épreuve d’admission (épreuves physiques et sportives)

A. Déroulement des épreuves

Les candidats participent aux six épreuves dans l’ordre suivant :

1. Une épreuve de natation (50 mètres en nage libre) ;
2. Une épreuve d’endurance cardio-respiratoire (Luc Léger) ;
3. Une épreuve de souplesse ;
4. Une épreuve d’endurance musculaire de la ceinture dorso-abdominale (gainage) ;
5. Une épreuve d’endurance musculaire des membres supérieurs ;
6. Une épreuve d’endurance des membres inférieurs (Killy).
Les candidats n’ont droit qu’à un seul essai par épreuve.

1° La première épreuve consiste en une nage libre de 50 mètres réalisée en piscine dans un bassin de 25 ou 50 mètres, homologué par le ministère chargé des sports.

Une pause d’une heure au moins devra séparer cette épreuve de l’épreuve suivante (endurance cardio-respiratoire).

2° Les épreuves suivantes sont organisées chacune en deux ateliers au moins dans l’ordre précisé ci-après :

a) Endurance cardio-respiratoire (Luc Léger) ;
Une pause d’une heure au moins doit séparer cette épreuve de l’épreuve suivante (souplesse).
b) Souplesse ;
c) Endurance musculaire de la ceinture dorso-abdominale (gainage) ;
d) Endurance musculaire des membres supérieurs ;
e) Endurance musculaire des membres inférieurs (Killy).

Une pause de cinq minutes environ doit être observée entre chacune des épreuves b, c, d et e.

B. Description des épreuves

1. Natation :

a) Tenue :

Cette épreuve se déroule en maillot de bain. Le caleçon de bain est interdit ainsi que les lunettes et le masque de natation. Les verres de contact peuvent être portés sans lunettes de natation sous la seule responsabilité du candidat.

b) Description :

Le candidat doit sauter ou plonger du bord de la piscine afin d’effectuer un parcours de 50 mètres en nage libre sans arrêt.
En cas d’utilisation d’un bassin de 25 mètres, seul le plan vertical du mur devra être touché par une partie quelconque du corps au moins lors du virage.

Le candidat n’a droit qu’à un seul essai.

2. Endurance cardio-respiratoire (Luc Léger).

a) Tenue :

Cette épreuve se déroule en tenue de sport, avec chaussures sans pointe. Un dossard numéroté identifie chaque candidat.

b) Description :

Cette épreuve consiste à courir en navette sur une piste délimitée par deux lignes espacées de 20 mètres au rythme d’une bande sonore qui indique au candidat le nombre de paliers atteints. Les lignes font parties de la piste. En début d’épreuve, la vitesse est lente puis elle augmente par palier toutes les soixante secondes.
Avant le départ, les deux pieds du candidat se trouveront avant la ligne délimitant la piste.

Le candidat qui glisse ou tombe pendant l’épreuve est autorisé à la poursuivre dans la mesure où cette chute ne modifie pas le nombre de navettes.

Le candidat doit régler sa vitesse de manière à se trouver en bout de piste au moment où retentit le signal sonore. A chaque fois, le candidat devra franchir entièrement la ligne délimitant la piste avec au moins un pied qui devra toucher le sol et repartir en sens inverse. A chacune des extrémités de la piste, un volume de tolérance sera matérialisé au sol par une ligne, faisant partie de ce volume, tracée à un mètre avant la ligne délimitant la piste et à l’intérieur de celle-ci. Le volume de tolérance s’inscrit entre ces deux lignes. Lorsque le signal sonore retentit, le candidat devra être entré à l’aide d’une partie quelconque du pied dans le volume de tolérance d’un mètre.

L’épreuve prend fin lorsque le candidat ne peut plus suivre l’allure imposée, c’est-à-dire lorsqu’il n’est pas entré à l’aide d’une partie quelconque du pied dans le volume de tolérance d’un mètre lorsque le signal sonore retentit, lorsqu’il ne franchit pas entièrement la ligne délimitant la piste avec au moins un pied qui devra toucher le sol ou lorsqu’il abandonne.

3. Souplesse.

a) Tenue :

Cette épreuve se déroule en tenue de sport, sans chaussures.

b) Description :

Le candidat, assis sur une planche, jambes jointes et tendues, est sanglé au niveau des genoux par un lien de 13 à 18 centimètres de large centré sur les rotules.
Le candidat pousse du bout des doigts (pulpe) des deux mains une règle de section carrée d’environ 2 centimètres de côté placée sur un dispositif en forme de caisse après avoir placé les pieds contre celui-ci.

Le 0 de référence de la graduation du dispositif est placé en bordure de la tablette supérieure, à 15 centimètres au-dessus du plan d’appui des pieds.
L’épreuve se déroule pieds joints ; le candidat ne doit pas perdre le contact avec la règle pendant la durée de l’épreuve.

Le candidat a droit à deux essais sans quitter son emplacement. Seul le meilleur essai est pris en compte (la mesure est prise à partir du bout des doigts). Si en fin de poussée, la règle se trouve en biais par rapport aux graduations, la mesure sera lue à l’intersection de la règle et de la graduation la plus proche de la position de départ.

La position la plus avancée doit être maintenue au moins deux secondes.

4. Endurance musculaire de la ceinture dorso-abdominale (gainage).

a) Tenue :

Cette épreuve se déroule en tenue de sport.

b) Description :

Le candidat doit maintenir le plus longtemps possible une position du corps tendu en appui au sol sur les avant-bras et sur la face postérieure des orteils. Le corps en alignement (tête, tronc, bassin, genoux, jambes tendues), en appui sur la face postérieure des orteils et sur les avant-bras, écartés approximativement de la largeur des épaules, pieds écartés de 10 centimètres environ.

A partir de la position de départ, en appui au sol sur les avant-bras, un genou au sol, l’autre jambe tendue en appui sur la face postérieure des orteils, le corps en alignement, le candidat se placera dans la position à maintenir.

Le chronométrage débute lorsque la bonne position est constatée par les examinateurs. Le chronomètre est arrêté lorsque le dispositif indique que le candidat ne respecte plus la bonne position. La tolérance par rapport à la bonne position est de 5 centimètres au-dessus ou en dessous, mesurée au niveau du muscle fessier. Les tremblements sont acceptés tant que la position est respectée.
Un dispositif de mesure du fléchissement ou redressement excessif du corps sera utilisé.

5. Endurance musculaire des membres supérieurs.

a) Tenue :

Cette épreuve se déroule en tenue de sport, sans chaussures. La magnésie est tolérée à l’exclusion de toute autre substance additionnelle. Les gants, les maniques ou tout autre dispositif comparable sont interdits.

b) Description :

Le candidat saisit avec ou sans aide d’un escabeau une barre fixe de 2,5 ou 3,5 centimètres de diamètre, placée entre 2 mètres 30 et 2 mètres 50 de hauteur, les mains en supination écartées approximativement de la largeur des épaules.

A partir de la position de départ, en suspension totale bras tendus, les pieds ne touchant pas le sol, au signal de l’examinateur, le candidat fléchit les bras (traction) sans balancement jusqu’à ce que son menton se trouve au-dessus du niveau de la barre, les bras fléchis, coude au-dessous de la barre. Dès l’atteinte de cette position, le chronométrage débute. Les mains et la poitrine sont les seules parties du corps pouvant être en contact avec la barre fixe.

Le chronométrage s’arrête lorsque la position ne peut plus être maintenue et que les yeux du candidat se trouvent au niveau de la barre.

6. Endurance musculaire des membres inférieurs (Killy).

a) Tenue :

Cette épreuve se déroule en tenue de sport et en chaussures sans pointe.

b) Description :

Le candidat doit simuler le plus longtemps possible une position assise le dos en appui contre un plan vertical.

Position de départ à maintenir : le dos à plat contre un plan vertical, les pieds écartés environ de la largeur du bassin, les cuisses horizontales formant un angle de 90° avec le buste et avec les jambes, bras ballants, les mains non appuyées au plan vertical ni posées sur les cuisses ou les genoux.

Le candidat doit garder cette position le plus longtemps possible.
Sous les indications correctives des examinateurs, le candidat dispose de 20 secondes pour se mettre en place.

Le chronométrage débute lorsque la bonne position est constatée par les examinateurs. Le chronomètre est arrêté lorsque le dispositif indique que le candidat ne respecte plus la bonne position. La tolérance par rapport à la bonne position est pour les cuisses de 5 centimètres au-dessus ou en dessous et pour les talons de 5 centimètres vers l’avant. Les tremblements sont acceptés tant que la position est respectée.
Un dispositif de contrôle de la position sera utilisé.


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mis à jour le 25 Avr 2024

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