C’était une promesse de campagne de François Hollande : lutter contre les violences scolaires. Pour y répondre, 500 assistants de prévention et de sécurité (APS) seront recrutés courant septembre dans les collèges et lycées réputés difficiles.
Les APS sont recrutés directement par les chefs d’établissement afin d’être le plus en phase avec les nécessités propres à chaque école. Leurs missions seront complémentaires de la surveillance assurée par les assistants d’éducation. Les APS assureront le lien avec les forces de l’ordre en cas d’incident grave. Les APS ne sont pas des vigiles, mais font partie de l’équipe d’encadrement des élèves. Ils seront recrutés à BAC + 2, et rémunérés au SMIC.
Préparez votre concours 100% en ligne !
Préparation concours Fonction publique territoriale
En pack ou à la carte, avec CARRIÈRES PUBLIQUES
Les syndicats affichent des avis divergeants sur ces nouveaux postes. Pour l’UNSA : « On a toujours revendiqué la présence d’adultes supplémentaires dans les établissements ». Pour la FSU, ces nouveaux agents auront plus fonctions d’assistants sociaux. Pour le Sgen-CFDT : « Il aurait suffi de définir une nouvelle mission des assistants d’éducation plutôt que de créer un nouveau statut ». FO regrette : « Les APS ne sont pas à la hauteur des problèmes et on rajoute des postes précaires au millefeuille des petits boulots dans l’Education nationale ».
Malgré les critiques, ce dispositif répond aux souhaits des parents et des chefs d’établissement de voir un renforcement de la sécurité, sans faire appel aux mesures « musclées » mis en place par Nicolas Sarkozy : équipe mobile de sécurité (personnels de l’Education nationale et policiers) au lycée Jean-Zay d’Aulnay-sous-Bois en 2009, policier référent avec arme à la ceinture au lycée de Moissy-Cramayel en 2010. Deux mesures qui, à l’époque, avaient été très mal accueillies par l’ensemble les parents et de la communauté éducative.