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Évolution, mutation, mobilité : bien gérer sa carrière dans la filière prévention-sécurité-défense

La carrière dans le service public n’est pas un long fleuve tranquille, surtout dans les filières de la prévention, de la sécurité et de la défense. Promotion interne, formation, mobilité… même si les modalités sont différentes selon les statuts, tout est mis en œuvre pour favoriser la progression, développer les compétences et les qualifications. Un enjeu majeur pour rester à la pointe des techniques dans un environnement qui évolue sans cesse.

Évoluer dans la hiérarchie

Les fonctionnaires peuvent progresser dans la hiérarchie selon une grille constituée de grades, eux-mêmes divisés en échelons.

Gravir les échelons : l’avancement

Il ne faut pas confondre avancement et promotion hiérarchique.

L’avancement ne permet pas au fonctionnaire de changer d’emploi mais d’augmenter son traitement selon deux critères :

  • L’ancienneté : un fonctionnaire gravit chaque échelon de son grade à la vitesse prévue par le statut de sa catégorie et/ou de son corps de métier.
  • Le système de la notation : chaque agent est noté une fois par an par son supérieur hiérarchique. Une note chiffrée de 0 à 20 est alors établie selon divers critères (attitude, initiative, compétences techniques) et une appréciation générale du chef de service. En fonction de cette notation, l’avancement par échelon est plus ou moins rapide.

Monter en grade : la promotion hiérarchique

La promotion appelle le fonctionnaire à des fonctions supérieures. Il l’obtient en passant un examen ou un concours professionnel ou un concours interne.

En entrant suffisamment jeune dans la Fonction publique, il est possible de gravir toute la hiérarchie, du premier grade de catégorie C au dernier échelon du grade le plus élevé dans la catégorie A, à condition que des postes se libèrent.

Un changement de service ou une mutation permettent souvent d’accélérer la progression. Si la promotion par l’ancienneté existe, elle est cependant limitée et surtout utilisée en fin de carrière pour accéder, quelques années avant la retraite, au grade immédiatement supérieur.

Exemple : un gardien de la paix passera un examen professionnel pour accéder au grade de brigadier. Les deux grades sont en catégorie B. Pour atteindre la catégorie d’emploi supérieure et parvenir au premier grade de la catégorie A de son secteur professionnel (officier de police judiciaire), il devra réussir un concours interne (ou externe s’il remplit les conditions de diplôme).

Les mutations

Les mutations sont des changements de service qui induisent souvent un changement géographique.

Elles permettent d’accélérer la progression sur les échelons et dans les grades. Elles permettent aussi de trouver un cadre de travail plus adapté aux choix personnels et aux intérêts des agents.

En reprenant l’exemple d’un gardien de la paix, sans changer radicalement de fonction, il pourra demander une mutation vers une unité police cynophile, motorisée, de sauvetage en montagne. Sa mutation peut aussi l’envoyer à «l’autre bout» de la France afin de trouver une spécialité ou un poste correspondant à ses attentes. Certaines catégories de fonctionnaires sont prioritaires : les agents séparés de leur conjoint pour des raisons professionnelles, les travailleurs handicapés, les personnes à charge de famille nombreuse, etc.

Une mobilité géographique inévitable

Pour certains emplois, les fonctionnaires ne choisissent pas leur futur lieu de travail. Ainsi, les membres d’unités spécialisées (GIGN, secours en montagne, etc.), les militaires, sont affectés selon les postes disponibles. Le Nord, la région parisienne et la Picardie accueillent souvent les jeunes fonctionnaires stagiaires.

Dans tous les cas, au cours de leurs 3 premières années d’exercice, ils n’exercent pas dans le département de résidence ou celui où ils ont suivi leur formation.

Certains agents comme les sapeurs-pompiers professionnels non officiers peuvent émettre des vœux mais ils seront affectés en fonction des postes vacants.

Les mutations favorisent la progression hiérarchique. Plus le grade est élevé, plus la mobilité géographique est nécessaire pour gravir les derniers échelons.

La carrière des directeurs de service est marquée par une mobilité géographique et sectorielle constante.

Les concours internes : une promotion facilitée

Ils concernent des candidats déjà titulaires depuis plusieurs années (en général 4 ans). Ils permettent d’accéder à un corps ou une catégorie d’emploi supérieurs.

Cette stratégie d’évolution est souvent utilisée par des candidats surdiplômés qui entrent plus facilement dans la Fonction publique par concours externe d’un niveau inférieur à leur formation.

C’est aussi le moyen de changer de secteur d’activité.

Exemple : un gardien de la paix (police nationale) peut s’inscrire à un concours interne de contrôleur des douanes. En cas de réussite, il conserve son ancienneté (échelon).

Les concours internes sont moins sélectifs que les concours externes.

Chaque employeur fixe la catégorie précise d’agents auxquels s’adresse le concours et les conditions requises (ancienneté, diplômes, etc.).

Exemple : les surveillants de l’administration pénitentiaire peuvent accéder à des fonctions d’encadrement en se présentant au concours interne de premier surveillant après sept années d’exercice.

Des aménagements d’horaires sont prévus pour les agents candidats qui se préparent aux concours internes.

La formation professionnelle

La formation initiale, après la réussite du concours et avant la première prise de poste, est obligatoire pour la plupart des emplois. Il n’est donc pas nécessaire d’être déjà spécialisé dans un domaine pour passer le concours externe, le niveau suffit. Il est toutefois favorable de provenir d’une filière proche du métier souhaité.

Dans les domaines de la sécurité, de la justice et de l’administration pénitentiaire, cette formation peut durer plusieurs années pendant lesquelles l’élève fonctionnaire est rémunéré. Souvent elle alterne la théorie à la pratique du terrain.

L’administration dispose de nombreuses écoles spécialisées qui assurent également la formation continue en cours de carrière : École nationale de la magistrature, École nationale de police, etc.

Les fonctionnaires disposent d’un droit à la formation continue qui constitue un élément majeur de l’avancement. Elle peut être imposée par la hiérarchie. La mutation dans un autre service s’accompagne souvent d’une formation d’adaptation.

Exemple : un gendarme nouvellement affecté dans une brigade mobile recevra une formation spécifique.


Pour en savoir plus sur l’évolution de carrière et la mobilité dans la filière prévention-sécurité-défense :
– Le témoignage de Céline, GAV puis sous-officière de terrain
– Le témoignage de Commandant Reynald Tambour, ancien sous-officier devenu Chef du Bureau Air du CIRFA de Paris


mis à jour le 17 Juin 2022

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