La gestion des préfectures a déjà fait l’objet de nombreuses critiques. Mais cette fois, ce sont les préfets eux-mêmes qui sont visés par le référé publié le mardi 23 septembre par la Cour des comptes.
Le point sensible : les préfets en attente d’affectation qui sont rémunérés. Selon le référé, il y aurait deux fois plus de préfets que de postes à pourvoir dans les préfectures. En 2013, 250 préfets étaient gérés par le ministère de l’Intérieur pour 127 affectations à un poste de préfet de département ou de préfet de région, 37 étaient en détachement, 12 en disponibilité et 75 hors cadre. Une augmentation importante. Ils n’étaient que 44 en 1987, 69 en 2005.
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Les préfets hors cadre sont en général « en attente d’affectation » ou « exerçant des fonctions, en général pour plusieurs années, en dehors du ministère, mais restant payés par lui ».
La durée dans chaque poste est aussi en cause : deux ans en moyenne. Selon la Cour, « Cette instabilité nuit à la continuité des politiques publiques et donc à leur efficacité, complexifie le partenariat entre État et collectivités territoriales. Elle va à l’encontre d’une évaluation sereine et objective des résultats obtenus par les intéressés. » La Cour des comptes recommande une durée minimale de fonctions de trois ans dans les départements et de quatre ans en régions.